Dans les visions qu'il m'est donné d'avoir au contact des arbres et des plantes, la dimension personnelle et la dimension universelle se mélangent souvent. Je ressent qu'il y a toujours une dimension qui me concerne, moi, mais je sais aussi que dans ces messages, il y a comme une généralité pour les humains.
Je vous partage une double vision. Elle regroupe des "messages" que j'ai reçu deux jours de suite à peu près au même endroit dans la forêt, sous des chênes.
"Je vois un visage dans l'arbre, très ancien, très sage, très calme, très posé. Un œil gris très clair, profond au cœur de l'écorce. Il s'en dégage une sensation d'ancien, d'une réalité qui traverse les âges, d'une patience infinie. Un œil droit et une arête du nez faite d'écorce. L'oeil devient une spirale horizontale au bout lumineux, comme s'enfonçant dans le tronc. Je ne comprends pas la spirale au bout lumineux. C'est un motif qui revient si souvent dans mes visions. Il y a quelque chose de l'ordre du divin, de l'éternel, du processus. D'un processus qui ne s'arrête jamais et qui s'affine avec le temps, mais qui ne s'arrête jamais, infini. Comme si la spirale ne cessait de s'affiner, sans jamais atteindre son sommet, sa pointe.
Je demande à l'arbre de m'enseigner.
Il me montre mon oreille: écouter, entendre, être réceptif. Mon oreille devient comme une feuille en cornet qui recueille la pluie sur le sol de la forêt (comme les feuilles enroulées de l'arum, de la tulipe). La pluie / lumière tombe et la plante reçoit l'eau exactement où elle est. Elle la collecte. Mon oreille écoute, entend. Comme la plante, elle est à la bonne place, au bon moment. Tout est parfait. Je suis comme la feuille qui reçoit ce qu'elle doit recevoir, au bon endroit au bon moment, juste à sa place. Tout est parfait, à tout moment. Je suis à la bonne place, à l'endroit et au moment parfait, comme l'arum qui collecte l'eau pour la ramener en son cœur, une eau divine qui vient du ciel, qui nourrit et qui fait fleurir, fructifier."
"Je vois Skye, notre chienne, qui parcourt le sol de la forêt reniflant toujours par terre, suivant le sentier et les odeurs, le nez toujours collé au sol, les yeux rivés sur les quelques centimètres devant son nez. Elle va dans tous les sens, tourne en rond, revient, tourne sans cesse. Il y a quelque chose de frénétique dans son attitude, d'erratique dans son parcours. Elle suit sa logique, totalement absorbée par ce qui la préoccupe. Elle n'est présente à rien d'autre.
Je perçois que le chien représente ici l'homme poursuivant frénétiquement ce qu'il pense être sa vie, toujours dans l'action, le mouvement, la gesticulation, inconscient de sa véritable nature.
Par contraste, m'apparaît une plante avec de l'eau au centre, comme un bromélia, un ananas avec de l'eau en son cœur.
L'eau, c'est ce qui nous est donné, c'est le divin. Dans ma vision, se dégage une sensation de pureté, de beauté, de grand calme, une paix profonde. L'eau, c'est ce que l'on reçoit, ce qui pénètre notre être, qui constitue notre être, ce qui est la nature profonde de notre être.
Tout comme l'eau est le constituant principal de notre corps, le divin est notre élément fondamental, structurant, notre nature.
Nous avons juste besoin d'être.
Comme la plante occupe parfaitement l'espace avec ses feuilles pour capter la lumière, ou récolter l'eau de manière optimale, nous déployons dans nos vies des expériences de vie. Chaque expérience de vie, quelle qu'elle soit, est une opportunité unique et particulière de capter le divin, d'expérimenter une de ses innombrables facettes et d'en enrichir notre être, notre existence."
(Je précise bien que derrière le mot "divin", il n'y a absolument aucune connotation religieuse, limitante par définition, comme toute idéologie, même écologiste😉)
Comments